Étymologiquement, le mot critique signifie « discerner », « trier ».
En soi, le discernement est plutôt reconnu de manière positive, puisqu’il s’agit de la capacité de notre esprit à juger clairement et sainement les choses.
Pourtant, la critique est, la plupart du temps, vécue comme un échec, une faiblesse, une vulnérabilité individuelle qui, en milieu professionnel, est souvent perçue comme une remise en question de nos compétences et de la personne que l’on est. Cette perception de la critique conduit le plus souvent à un effondrement de la confiance et de l’estime de soi.
Pour réhabiliter la critique dans son sens noble et vous préserver dans votre identité personnelle et professionnelle, je vous livre quelques pistes de réflexion pour changer votre regard sur vous-même et sur les autres et vivre plus sereinement les relations avec votre hiérarchie et vos pairs.
Reprenez les commandes de votre cerveau et sortez de vos conditionnements
Tout d’abord, il est utile de se rappeler que la critique a une portée corrective ou de renforcement.
Ce sont les théories de l’apprentissage qui nous ont montré que les renforcements positifs de type récompenses ou les renforcements négatifs de type correctifs avaient pour conséquence de nous établir dans une répétition de comportements.
À la faveur de commentaires gratifiants sur notre travail, par exemple, nous cherchons à reproduire la probabilité d’obtenir, par nos actions, les mêmes avantages. En revanche, les remarques négatives nous conduisent à modifier nos actions pour éviter d’en subir les effets indésirables.
Nous connaissons ce processus depuis l’enfance et il fait partie de nos conditionnements. En fonction de notre éducation, nous avons développé un rapport plus ou moins flexible avec la critique. Pour certains, les renforcements positifs ont été encouragés par leur milieu, tandis que pour d’autres, les renforcements correctifs se sont traduits par des punitions dont ils conservent de mauvais souvenirs.
Il s’agit là d’un terrain personnel qui mérite d’être considéré et analysé par chacun, salariés et managers, afin de prendre conscience de l’impact de ces conditionnements en milieu de travail.
Comme le rappelle la Programmation Neuro-Linguistique (PNL), notre cerveau fonctionne un petit peu comme un ordinateur, selon des séquences enregistrées, apprises et mémorisées. Ainsi, nous avons encodé des réactions en réponse à des stimuli.
Gardons en tête, cependant, que nous disposons d’une formidable capacité de développement personnel ! Nos conditionnements ne sont pas éternels et nous avons le pouvoir de modifier nos fonctionnements individuels pour reprendre les commandes de notre cerveau et initier des changements favorables pour vivre mieux les relations de travail.
Les principales questions à se poser pour faire un pas de côté et agir de manière différente face à la critique en milieu de travail pourraient être les suivantes :
Quelle relation j’entretiens avec les renforcements positifs ? Quelles sont les émotions présentes ? Comment se manifestent-elles ?
Quelle relation j’entretiens avec les renforcements négatifs ? Quelles sont les émotions présentes ? Comment se manifestent-elles ?
Adoptez une attitude curieuse : faites confiance à votre capacité d’ écoute et osez questionner
Le premier point de butée face à une critique en milieu de travail est souvent lié à un déficit d’écoute.
Bon nombre de mes clients, en cabinet, me font part du fait qu’ils craignent les remarques de leur manager et réagissent en adoptant d’emblée une position défensive. Fixés sur leurs émotions de peur, ils en oublient le contenu du message.
Pourtant, le contenu d’une critique est toujours fondamental, puisqu’il fait référence au langage, et de fait, à l’interprétation. L’écoute est le chaînon indispensable à la compréhension pleine et entière d’un message.
Quel est cet enchaînement de mots ? Comment le recevez-vous, comment le triez-vous et comment le traitez-vous dans votre mental ? Pour quels résultats ? Pour quelle interprétation ?
Et si vous faisiez l’hypothèse qu’un mot dit par l’autre n’a pas tout à fait la même signification que celle que vous lui donnez ?
Questionner et s’assurer d’une bonne compréhension du propos est probablement la meilleure garantie d’une communication saine. Elle permet au salarié de mieux savoir sur quoi porte la critique : sur soi ? sur le contenu du travail ou sur l’environnement du travail ? De même, elle encourage le manager à appuyer ses remarques sur des éléments objectifs plutôt que subjectifs.
Au coeur de cette écoute réciproque qui replace chacun dans sa mission et ses objectifs, se niche la possibilité de construire une meilleure relation, plus authentique et plus franche, afin qu’elle soit profitable au développement des compétences et du métier.
L’écoute est aussi le signe d’un bon fonctionnement de l’intelligence émotionnelle car lorsqu’on accorde du temps au dialogue dans un but de clarification, on contribue à pacifier les émotions négatives pour les transformer en leviers de motivation au service de la performance collective.
Saisissez chaque occasion d’apprendre et ouvrez-vous à de nouvelles possibilités d’actions
Hormis, bien entendu, les situations d’attaques personnelles malveillantes, les critiques ont une visée constructive qui offre l’opportunité d’expérimenter de nouveaux comportements et d’accroître ses capacités et ses compétences.
Elles permettent d’élargir sa vision du travail pour l’aborder sous un angle différent et peut-être prometteur. En acceptant de se remettre en question, se dessine la possibilité d’acquérir, pour l’individu, une meilleure connaissance de soi et de son potentiel d’actions.
Le plus souvent, les feed-back en milieu de travail traduisent l’intérêt que chacun porte à l’autre sur le contenu de sa tâche. Il s’agit d’une forme de reconnaissance qu’il est toujours nécessaire de rappeler, car chaque professionnel a besoin que son travail soit vu, compris et soutenu. Là où l’indifférence est source de mal-être au travail, le feed-back, qu’il soit positif ou correctif, crée un sentiment d’appartenance au groupe et cristallise sur le perfectionnement individuel au bénéfice du collectif de travail.
Ne restez pas isolé.e face à votre difficulté à gérer les critiques
Si vous éprouvez des difficultés à gérer les critiques malgré les conseils que je viens de vous donner, ne restez pas seul.e devant cette situation, car vous risquez d’amplifier votre problème en adoptant des comportements de fuite ou en accentuant une forme de dévalorisation de vous et de vos compétences.
La PNL propose des techniques puissantes de changement. Pour vous aider, je vous invite à acquérir le Module « Gérer les critiques avec efficacité et élégance »*, crée par Florent Fusier, Fondateur de Drashta School et disponible sur mon site www.psycoachaction.com
Et si vous avez besoin d’aller plus loin, le mieux est de vous engager dans un processus de coaching** en cabinet ou à distance pour prendre conscience des freins et des croyances limitantes qui vous empêchent de vivre plus sereinement votre relation à la critique et au développement de votre propre potentiel.
Sylvie Filet
Cabinet Psy Coach ACTion
Lantic | Côtes d’Armor | Bretagne
RDV en cabinet ou à distance
* Découvrez le mini-module PNL « Gérer les critiques avec efficacité et élégance » à l’adresse suivante : https://www.psycoachaction.com/services-1/gerer-les-critiques-avec-efficacite-et-elegance
** Découvrez mes services de coaching : https://www.psycoachaction.com/particuliers-1/coaching-professionnel-et%2Fou-personnel
Comments